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« La représentation figurative précise n’est pas mon but mais son rejet non plus. Je cherche plutôt à rendre une atmosphère, à suggérer poétiquement des émotions cueillies sur le vif.

Chaque peinture est une tentative d’approche du monde, soumise d’ailleurs comme ce dernier au hasard de l’instant, au surgissement de sensations nouvelles. Je tente seulement de laisser parler sur la toile les êtres et les choses qui m’entourent, d’en retranscrire l’authenticité avec un regard simple et lucide, en me laissant guider par les taches de couleurs et les accidents qui se produisent à chaque touche de pinceau. »

                                                                                                                                                                Journal d’atelier (extrait)

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Nouvel extrait de mon journal d’atelier ,études de paysages maltais, oct 2014

© Emma D - 2007-2020

Tsunami 2011-Passage


Les vues aériennes m’ont toujours fascinée. Quand j’ai découvert celles de la catastrophe de 2011 au Japon, publiées par Reuters: les territoires balayés par la vague destructrice du Tsunami, j’en fus à tel point impressionnée que je décidais d’employer mes pinceaux pour laisser une trace de l’impact reçu.

Le caractère statique des images fixe la destruction après un déferlement d’une violence extrême : les villages ont disparu, les joyeuses campagnes multicolores ont été délavées, la mer s’est engloutie dans les canaux d’irrigation, elle a transformé les plages, les forêts en des parcelles fangeuses. Absolument tout ce qui semblait auparavant fertile : les champs, les usines, les habitations, toute chose a été rendue à l’état primordial d’eau et de boue à l’image de la toute première création.

Sans vouloir tomber dans une crainte apocalyptique, j’ai peint cette série pour rappeler la condition provisoire de l’homme, juste de passage sur terre et la suprématie de la nature qu’il oublie trop souvent de respecter.